A défaut de faire valoir des
idées fortes, des projets, ou d’apprécier des faits vérifiables, les élus
socialistes de Brunoy apprécient la politique de notre ville à coups de bons
mots.
C’est ainsi qu’ils nous ont
proposé, dans le numéro de mars d’Un mois en ville, de résumer leur pensée
(devrais-je dire leur programme ?) par cette phrase : « ne faut
il pas penser le changement, plutôt que changer le pansement ? » Tout
un programme en effet, et une formule cocasse à plus d’un titre.
Sur la forme tout d’abord, il
s’agit d’une citation de Francis Blanche, acteur et humoriste inoubliable dans
les Tontons Flingueurs. D’une manière générale me direz-vous, personne ne se
plaindra que nos élus socialistes se payent de mots plutôt que d’impôts. Venant
d’un mouvement politique plus enclin à la dépense publique qu’à la
rationalisation budgétaire, nous ne pouvons qu’applaudir.
Sur le fond ensuite, on notera
avec étonnement que les socialistes de Brunoy en sont encore à s’interroger sur
la nécessité de « penser le changement ». Nous avions pourtant cru
comprendre, à l’aune du mandat présidentiel de François Hollande, que « le
changement c’est maintenant ». Je vous l’accorde, au niveau national,
l’état d’esprit général est plutôt que leur changement, c’est décevant ! Fort
heureusement au niveau local nous disposons d’une majorité municipale qui, à
défaut de proposer le changement pour le changement, travaille au bien être et
au progrès pour notre ville et ses habitants.
C’est d’ailleurs une curiosité de
notre histoire politique que de constater que la gauche, ayant perdu la
bataille du progrès, ne propose plus que le changement. Ce
« changement », tellement plus commode à promettre puisqu’il ne
s’agit plus de donner un cap ou de formuler un projet d’avenir, mais seulement
de proposer de défaire l’existant. La remise en cause du présent comme une fin
en soit, quelle ambition !
Mais puisque les socialistes de
Brunoy se plaisent à nous faire rire en citant des humoristes, vous me
permettrez de conclure en citant cette formule de Guy Bedos (identifions nos
sources, s’il vous plait), homme de gauche s’il en est. Elle nous revient comme
un écho à ceux qui promettaient de « ré-enchanter le rêve français » :
« En France, quelques personnes avaient promis à des milliers d’autres
personnes de changer la vie, et puis ils ont changé d’avis ».
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